Collectif de Mobilisation Environnemental du Saguenay

Climat et terminal maritime d’Ariane Phosphate / Communiqué de presse
Le 24 octobre 2018, Saguenay – Un groupe de citoyens et citoyennes inquiet(e)s des changements climatique ont été aujourd’hui à la rencontre des député(e)s fédéraux ainsi qu’à la mairesse Josée Néron de Saguenay. La semaine dernière, les députés de la Chambre des communes ont dédié un débat d’urgence de 6 heures à la question de la crise climatique et du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur la limite du réchauffement planétaire à 1,5°C.
« Ce débat d’urgence était un premier pas encourageant, et il est maintenant nécessaire de prendre des mesures urgentes pour faire face au problème. C’est pourquoi, à un an des élections fédérales, nous avons amené aujourd’hui une copie du rapport du GIEC accompagné d’une cette lettre signé en quelques heures par près de 50 personnes, pour faire la demande suivante », explique Adrien Guibert-Barthez. « Nous vous demandons à nos député(e)s fédéraux de s’engager à porter, appuyer et défendre des projets de lois sur le climat qui montrent plus d’ambition que les plans actuels du Canada, et qui répondent réellement aux exigences de la science tel qu’énoncé dans le rapport du GIEC. »
Nous avons en ce moment des mesures qui sont bien insuffisantes en matière de lutte aux changements climatiques. Nous devons établir des cibles plus ambitieuses, arrêter immédiatement l’expansion des énergies fossiles, et accélérer la transition économique vers 100% d’énergies renouvelables, d’une façon qui est juste pour les droits des communautés autochtones, les personnes marginalisées, et les travailleurs et travailleuses.
C’est dans ce contexte que le collectif tient à dénoncer le soutien à l’aval du gouvernement fédéral au projet maritime en rive nord du Saguenay, le 22 octobre dernier, émis à la fois par le député Richard Martel de Chicoutimi-le-Fjord et la députée Karine Trudel de Jonquière – Haut-Saguenay, ainsi que par la mairesse de Ville Saguenay Josée Néron le 23 octobre. « Ce projet aura pour effet d’augmenter le trafic maritime dans le seul parc marin du Québec et nous semble un non-sens indéniable. Ce parc marin a été mis en place à l’origine pour protéger le béluga, une espèce en voie de disparition subissant des impacts de manière importante en raison du trafic maritime. Les retombées économiques sont incertaines, voire quasi nulles, les conséquences environnementales énormes et les risques pour l’économie du tourisme importants », souligne Anne Gilbert Thévard.