Le MAGE-UQAC et la crise du logement

Lettre d’opinion de Monsieur Julien Lemay-Roche, citoyen de Chicoutimi
Le MAGE-UQAC s’est récemment positionné par rapport à la crise du logement dans un communiqué adressé au premier ministre ainsi qu’au ministère des affaires municipales et de l’habitation. Les principaux enjeux des étudiants sont décrits avec justesse et les solutions proposées sont tout à fait à propos. Nous aurions tort toutefois de concevoir cette gentille lettre comme étant une «demande de mesures concrètes» au même titre que s’en réclament nos représentants.es du MAGE.
Bien qu’on puisse applaudir l’initiative, force est d’admettre que le MAGE-UQAC semble manquer d’ambition quant à ses revendications. Déjà, on remarque l’absence de tout commentaire à l’endroit du conseil de ville. Pourtant, il a été démontré que le palier municipal pourrait jouer un rôle incontournable dans la résolution de cette crise, ne serait-ce qu’en prenant possession de bâtiments et de terrains en vertu du droit de préemption. Les récentes sorties de la mairesse parlent surtout de diminuer les procédures administratives pour les promoteurs immobiliers et d’un projet de mille logements sur la zone portuaire mille fois critiqué. Finalement, la ville s’en lave les mains: le fardeau revient au privé qui n’hésitera certainement pas à gonfler les loyers à son avantage ou à construire des propriétés seulement accessibles pour une tranche privilégiée de la population.
En dehors de cet oubli, le MAGE-UQAC est capable, du même souffle, de dénoncer «l’immobilisme croissant» du gouvernement tout en s’attendant de lui qu’il suive les solutions énoncées. Les rédacteurs.trices du communiqué sont sans doute au courant (puisque ces idées ne viennent pas de leur propre chef) que leurs propositions ne datent pas d’hier: il y a longtemps que les organismes qui militent pour l’accès équitable au logement répètent le même discours. À mon tour donc de faire une proposition. En sachant que la population étudiante souffre à chaque période de déménagement, devrions-nous attendre un semestre de plus avant d’user de véritables moyens de pression?
Je suis heureux, comme la plupart de mes camarades, que le MAGE-UQAC s’intéresse à cet enjeux. Cependant, la force de cette organisation est de mobiliser politiquement les étudiants.es. S’il est prévu de tenir une assemblée de grève, ou d’appeler à manifester, il faudrait le dire clairement. Sinon, il faudrait s’y mettre immédiatement. Les conditions actuelles sont plus que favorables à la mobilisation. Il y a fort à parier que cette initiative profiterait d’une grande solidarité, autant au sein de notre institution que chez le reste de la population saguenéenne Qui sait, d’autres pourraient également s’en inspirer. Ce serait un réel gâchis de ne pas tenter le coup.
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