Vernissages multiples au LOBE

Projet YP et 11:11 / Vendredi 11 septembre prochain
Le vendredi 11 septembre prochain, Le LOBE vous accueille pour un 5 à 7 autour de deux expositions, l’une dans la galerie du centre, et l’autre sur la PLATEFORME, espace situé dans le bâtiment du Centre de production en art actuel TOUTTOUT. Ces deux expositions sont le fruit des résidences de la commissaire Julie André T. et de Joanie Simard.
Résidence de commissaire 2020-2021 / Julie Andrée T.
Pour cette prochaine programmation 2020-2021, le LOBE invite la commissaire et artiste Julie Andrée T. à développer une recherche-création à travers la résidence de commissaire du LOBE. La singularité de cette résidence est de pouvoir redéfinir le rôle du commissaire, ses enjeux artistiques, théoriques, sociaux et institutionnels tout en développant une thématique personnelle, inscrite au sein des résidences régulières du LOBE. Cette année, le LOBE soutient la résidence de commissaire de Julie Andrée T. à travers une thématique singulière: le dépaysage.
Pour Julie Andrée T, le dépaysage c’est d’abord la défaillance du paysage. C’est la dislocation, la déconstruction, le dysfonctionnement, le démembrement des repères, des codes, des notions, des sentiments et expériences esthétiques du paysage. C’est la rupture, l’effondrement, l’insuffisance, l’affaiblissement de la relation entre la Nature et l’Humain. Le concept embrasse et sous-entend les notions connexes comme le déplacement, la désorientation, la délocalisation, le départ. Il peut être abordé, exploré à travers l’esthétique de la catastrophe, de la ruine, de l’éphémère, du sublime.
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Mot de la commissaire / PROJET YP – Une exposition de Yanik Potvin
En collaboration avec l’artiste-commissaire Julie Andrée T.
Depuis un bon moment, déjà une question m’habite : comment faire Art autrement? Alors que nous émergeons lentement d’une période bouleversante, cette problématique m’apparaît à fortiori pertinente. Durant plusieurs mois, les artistes de tous horizons se sont tournés vers les médias sociaux et autres espaces virtuels pour diffuser leurs musiques, leurs images, leurs poésies, leurs performances, etc. Au plus fort de cette même période, j’écrivais sur mon profil FB ce commentaire: « ART=VIRTUEL…non merci!”. Ce positionnement sans nuance exprimait mon désaccord à considérer les médias sociaux comme un moyen, même ponctuel, pour diffuser de l’art. Partout, on encourageait ces initiatives, appuyer par les grandes institutions et financeurs, comme-ci cette démarche solutionnerait bien des maux d’artistes et d’amateurs d’art. Un remède de mauvais gout, une prescription qui s’avérera inappropriée pour plusieurs d’entre nous. Heureusement, nous émergeons, tant bien que mal de ce brouillard, imbibés de remises en question, de doutes et de nouvelles préoccupations; quoi faire à présent, dans cette période qui n’est pas encore post-pandémie, mais post-confidemment? Comment faire dans un environnement au quotidien précaire, imprévisible et instable? Comment s’appuyer sur du concret, du solide alors que tout peut basculer, voir s’effondrer? S’il est impossible de continuer comme Avant, comment poursuivre aujourd’hui et demain? S’il est impensable de ne pas tenir compte de ce que nous venons tous de vivre collectivement, comment l’aborder ou du moins l’évoquer? Projet YP est une réflexion sur tous ces enjeux qui à présent habitent nombre d’entre nous. Il propose une façon Autre de voir, de vivre in vivo, d’exhiber et de consommer l’art dans ce contexte post-confinement. Il ouvre une discussion sur notre manière d’exposer l’art et de le consommer.
Le travail de Potvin est chargé, généreux, étoffé d’accumulations, de trop-plein. Projet YP est le fruit d’une proposition indécente, que Potvin a fougueusement accepté. Elle traduit une réflexion conjointe sur le mode de présentation et de réception. Elle impose une lecture, un regard qui bascule les codes esthétiques, nos manières de voir et de regarder. Elle met en scène une oeuvre, dans un paysage polarisé émergeant d’une recherche sur la dramaturgie de l’exposition, du dépaysage qui déstabilise le sens et l’expérience esthétique du regardeur qui est ici, à certains égards, indexé comme un intrus. Pourtant, sans lui, le projet est caduc. L’exposition, comme dépaysage, repose sur un fragile déséquilibre de quelques éléments choisis et articulés minutieusement.
Merci à Yanik Potvin et au LOBE d’avoir accepté avec enthousiasme et ouverture cette proposition sans détour, délicate et ma foi existentielle.
Biographie de Yanik Potvin
Yanik Potvin est né à Alma. Détenteur d’un diplôme en Arts visuels au niveau collégial, d’un certificat en biologie de l’U.Q.A.M., d’un baccalauréat en Anthropologie à l’Université de Montréal ainsi que d’une maîtrise en Arts visuels déposée à l’U.Q.A.C. en 2013. Il a travaillé comme archéologue professionnel pour diverses firmes du Québec entre 2004 et 2018. Depuis 2012, son travail a été montré dans plusieurs régions du Québec, dont Montréal et Québec, dans le Bas-St-Laurent, en Abitibi-Témiscamingue, ainsi qu’en France, en République Tchèque, en Alberta, en Suède, en Grèce et aux États-Unis. Son travail se retrouve dans la collection de l’Université du Québec à Chicoutimi, du Kohoutov studio of ceramics en république Tchèque, du Medalta centre for contemporary ceramics en Alberta, dans celle du Musée des Maîtres Artisans du Québec, ainsi que dans plusieurs collections privées. Il est membre fondateur du nouveau groupe META (2019), axé sur la recherche en céramique. Yanik est également chargé de cours au département des Arts et Lettres de l’U.Q.A.C. Il vit et travaille à Hébertville, Québec, Canada.
Résidence de la PLATEFORME
L’espace plateforme a été créé en 2008 devant un besoin criant de lieux alternatifs de diffusion et à la demande de nombreux artistes. Il s’agit en fait d’une résidence d’une quinzaine de jours réservée aux membres du LOBE. Souvent le lieu d’une première exposition individuelle dans un contexte artistique professionnel, l’espace PLATEFORME contribue grandement à la reconnaissance des artistes de la relève et à leur professionnalisation.
Les oeuvres intégrées dans le cadre de cette résidence sont pendant plus deux mois en vitrine, l’espace étant situé directement en mezzanine à l’entrée du bâtiment. Grâce à son emplacement unique, cet espace permet de présenter des créations installatives exploitant un double point de vue, puisque les oeuvres sont à la fois visible de l’extérieur, à travers une grande baie vitrée et de l’intérieur enclavées dans un espace profond et surplombant.
Exposition de la PLATEFORME / 11:11 – Une oeuvre de Joanie Simard
Le projet proposé pour l’espace Plateforme s’élabore autour du motif et de la lumière comme étude des structures de la nature. La fascination du motif se caractérise par une appropriation de l’organisation apériodique des quasi-cristaux et des figures de diffraction du matériau. Habité par des spectres lumineux, la Plateforme se veut être une expérience introspective et temporelle où se donne à voir le cycle du quotidien comme motif de changement constant.
Biographie de Joanie Simard
Joanie Simard est originaire de Saguenay où elle y vit et travaille. Elle a obtenu un baccalauréat en enseignement des arts de l’Université du Québec à Chicoutimi et poursuit actuellement une maîtrise en arts, concentration création, du même établissement. Elle compte à son actif plusieurs expositions collectives et implications dans la vie culturelle comme membre au sein de conseils d’administration, d’associations et de collectifs de création.
VENEZ DÉCOUVRIR NOS DEUX EXPOSITIONS AU LOBE
LE VENDREDI 11 SEPTEMBRE DÈS 17H – 114 RUE BOSSÉ
Le LOBE sera en concordance pendant toute cette programmation avec les recommandations des gouvernements contre la propagation du virus. Afin de limiter le nombre de personnes en galerie, il vous sera possible d’attendre à l’extérieur où un bar sera disponible (parking de Touttout). Il vous sera demandé de porter un masque dans la galerie du LOBE, des stations de désinfectant seront disponibles aux entrées.
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