Vision Biomasse Québec

Chauffage de serres: la biomasse forestière résiduelle demeure une option compétitive et écologique complémentaire à l’hydro-électricité

Québec, 16 juillet 2020 – Vision Biomasse Québec salue la proposition d’Hydro-Québec d’offrir aux producteurs en serre un tarif préférentiel sur l’électricité, mais rappelle que l’hydroélectricité ne pourra à elle seule porter le virage vers l’autosuffisance et l’indépendance énergétique et alimentaire du Québec. De fait, cette option n’est pas adaptée à l’ensemble des producteurs en serre et risque de détourner en partie l’énergie nécessaire à l’électrification d’autres usages comme les transports. C’est pourquoi il est nécessaire d’envisager d’autres sources d’énergie locales et propres comme la biomasse forestière résiduelle en complément.

Plusieurs problématiques à l’utilisation de l’électricité pour le chauffage des serres subsistent. « L’utilisation d’électricité est actuellement limitée par le réseau de distribution du réseau triphasé, qui n’est pas disponible partout dans les régions agricoles », souligne Mathieu Béland, coordonnateur de Vision Biomasse Québec. « De plus, les producteurs ne peuvent utiliser l’électricité lors des périodes de pointes de consommation comme en hiver. L’utilisation de biomasse forestière résiduelle en remplacement des énergies fossiles est une utilisation durable d’une ressource renouvelable et est donc complémentaire à l’électricité.»

Par ailleurs, malgré le tarif préférentiel offert par Hydro-Québec aux producteurs en serres, la biomasse demeure compétitive et parfois moins chère que l’hydro-électricité. « Avec un tarif de 5,59 ¢ /kWh, on a accès à une énergie propre à bas prix. Avec la biomasse, on peut descendre jusqu’à 3,5 ¢/kWh! Ça peut donc revenir moins cher que de chauffer à l’électricité. Combiné au tarif préférentiel pour un éclairage électrique, le coût est alors très compétitif pour le producteur. Il y a donc un beau gain possible si on utilise les énergies de manière complémentaire », indique John Arsenault, co-porte-parole de Vision biomasse Québec.

En outre, si les coûts initiaux pour la mise en place d’une chaufferie à la biomasse sont relativement élevés, le retour sur l’investissement peut être très rapide, notamment en raison des co-bénéfices de cette option. « Avec notre système de chauffage à la biomasse, on s’attendait à un retour sur l’investissement en 6 ans environ », explique Frédéric Tremblay, responsable des infrastructures pour l’entreprise maraîchère Les Jardins d’Elizabeth, à Saint-Elzéar, en Beauce. « Par contre, on avait oublié de calculer l’utilisation du chauffage pour la déshumidification d’été. En tenant compte de cet usage, comparativement à l’utilisation du propane, notre période de retour sur l’investissement descend à 3-4 ans! »

Vision Biomasse Québec souhaite rappeler aux décideurs que la biomasse forestière résiduelle demeure une option locale, abordable et renouvelable pour le chauffage de bâtiments comme les serres et qu’elle devrait être encouragée par des politiques adéquates, en complément à l’hydroélectricité.


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