COMMUNIQUÉ – Relayé par la Coalition Fjord

Les collectifs pour la protection du Fjord-du-Saguenay sont déçus par les processus de consultations municipaux

Saguenay, le 30 janvier 2019 – Environ 80 citoyen.nes, dont la vaste majorité est préoccupée par les impacts sur l’environnement occasionnés par la modification du schéma d’aménagement à l’Anse à Pelletier, se sont présenté.es à la consultation publique tenue à Saint-Honoré mardi soir. Certain.nes se sont fait refuser l’accès et d’autres se sont entassé.es dans le couloir de la petite salle.

Le projet de règlement 18-392 aura pour effet de changer une zone récréotouristique en affectation industrialo-portuaire pour permettre l’implantation du Terminal maritime en rive nord du Saguenay. Selon les élu.es de la MRC, il s’agit d’un exercice d’harmonisation des règlements de zonage aux politiques fédérales, toutefois, plusieurs personnes s’inquiètent de ce précédent qui pourrait ouvrir la porte à d’autres projets par ce changement de zonage. Une fois le zonage modifié, quel pouvoir a la municipalité de Sainte-Rose sur les projets implantés ?

De cette consultation est ressortie une grande incompréhension concernant la portée du pouvoir réel de la MRC sur le projet de terminal maritime. Les réponses du préfet à ce sujet laissent présager que le rôle de la MRC est de s’arrimer avec l’acceptation du gouvernement fédéral. Dans ce cas, pourquoi tenir une consultation si la MRC ne peut que donner son aval? Est-ce normal que la MRC n’ait pas d’autre choix que de s’ « arrimer » avec la décision du fédéral? À quel moment du processus la MRC aurait pu refuser un projet sur son territoire?

Les collectifs et la Coalition Fjord s’opposent à ce que la MRC mette sérieusement en danger le secteur économique du tourisme d’aventure et de l’écotourisme. À proximité de la zone visée se situent la pourvoirie de Cap au Leste et le Parc Aventure Cap Jaseux, qui emploient près de 75 personnes et reçoivent 25 000 visiteurs par année.

Considérant qu’Arianne Phosphate serait le seul utilisateur de ce terminal financé en grande partie par le fédéral, et comme recommandé par l’ACEE, nous demandons à ce que le port ne voie pas le jour si la mine ne voit pas le jour . Il serait totalement illogique de détruire l’écosystème et payer 240 millions de dollars pour construire un terminal maritime si celui-ci est inutilisé.

Considérant que le décret du BAPE sur la mine Arianne Phosphate a une durée limitée de 10 ans pour que le projet se réalise, nous demandons aussi à ce que la modification au schéma d’aménagement revienne au statut actuel si le projet ne se fait pas.

Finalement, nous exhortons Arianne Phosphate à ré-évaluer ses options pour l’exportation du minerai . Sachant que la voie ferrée permettrait de réduire considérablement ses émissions de gaz à effets, diminuant le trafic maritime et ses impacts sur le béluga et la biodiversité du Fjord-du-Saguenay et ne créerait pas de cicatrices dans le paysage tout en ne nécessitant pas d’investissements massifs de la part des gouvernements.

Les collectifs concernés sont le collectif de la Batture, le collectif de Sainte-Rose-du-Nord, le collectif du Bas-Saguenay, le Mouvement citoyen littoralement inacceptable et le collectif de l’Anse à Pelletier.

Voici une carte à l’échelle de la future zone industrialo-portuaire mettant de l’avant les limites du Parc national du Fjord-du-Saguenay ainsi que celles du Parc Marin du Saguenay-Saint-Laurent.

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