FIQ – Saguenay-Lac-Saint-Jean

La FIQ dénonce l’improvisation dans la gestion des urgences régionales

Chicoutimi, le 11 août 2022 – Les urgences régionales comptent près de 300 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes dévouées à donner des soins de qualité et sécuritaires à la population. Malheureusement, elles voient leurs objectifs sabotés par les problèmes structurels et l’improvisation qui a cours dans la gestion du réseau de la santé.

Hormis les enjeux de main-d’œuvre et la pandémie, il y a des mesures qui peuvent être mises en place pour ne plus jamais en arriver à des taux d’occupation de 150%, pour ne plus que les patients soient alités dans les corridors ou que la majorité d’une équipe de travail se retrouve en temps supplémentaire obligatoire : « L’employeur est parvenu à réduire de 40% le nombre de patients sur civières suite aux dénonciations médiatiques des travailleuses. Cela montre qu’une meilleure gestion des admissions et des étages permettraient d’éviter ces débordements dont les patients sont les
ultimes victimes.» a déclarée, Julie Boivin, présidente régionale de la FIQ.

La représentante déplore l’improvisation récurrente dont fait preuve le CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean lors des débordements dans les urgences régionales. « Ce n’est pas normal de mettre une cellule de crise en place à chaque deux semaines. On parle à nos membres et il n’y a rien de clair quant à ce qui doit être fait lorsqu’on atteint 100%, 120%, 150% d’occupation. Chaque fois, c’est le même branle-bas de combat. Comme on l’a fait au plus fort de la COVID, c’est essentiel que l’employeur établisse rapidement des plans de contingence clairs et fidèles à la réalité du plancher.»

En cette période préélectorale, la population demande des comptes aux élus sur l’état du réseau de la santé et des services sociaux. Certains constats s’imposent, tant sur les failles de la première ligne causant l’engorgement aux urgences que concernant les ratios professionnelles en soins-patients qui devront obligatoirement figurer à l’ordre du jour des partis politiques. « Comment expliquer qu’en 2022 on tolère qu’une soignante aux urgences ait deux fois plus de patients à sa charge alors que ce serait impensable dans un autobus, dans une classe ou dans une garderie? Les Québécois ont besoin d’une loi sur les ratios », conclut madame Boivin.

À propos de la FIQ-SPSSLSJ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ représente 76 000 professionnelles en soins, soit la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé et de services sociaux québécois. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la FIQ compte plus de 3 400 membres.


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