Communiqué de la CSN Saguenay-Lac-Saint-Jean

Les femmes en ont assez de se faire mener en bateau

(Saguenay, le 8 mars 2021) La CSN profite du 8 mars 2021 pour interpeller le gouvernement sur la question du travail des femmes et lui demander de prendre des mesures concrètes pour le reconnaître enfin à sa juste valeur.

« Le thème Écoutons les femmes du 8 mars cette année en dit long sur l’état d’esprit des femmes. Celles-ci se démènent face à cette crise sans précédent et pourtant, elles ne se sentent pas écoutées. Les travailleuses de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean nous le confirment. Et même si tout tend à démontrer qu’elles sont lourdement affectées par les impacts de la crise, même si elles sont nombreuses à être épuisées, mal payées, en détresse, le gouvernement de la CAQ ne fait rien pour les aider », souligne madame Monic Perron, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et responsable du comité des femmes.

La vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle pour sa part que les négociations du secteur public sont au point mort et que François Legault persiste à faire la sourde oreille face à leurs revendications, même si une majorité de femmes tient à bout de bras les services à la population.

« Les femmes sont au front, c’est le cas de le dire. Depuis un an, elles travaillent sans relâche pour endiguer la crise. Elles sont nombreuses en santé et services sociaux où elles luttent au quotidien contre le virus, dans le réseau de l’éducation où elles parviennent à maintenir un enseignement et des services de qualité malgré le peu de ressources mises à leur disposition ainsi que dans tout le secteur public. La tâche a été également ardue dans les services éducatifs à la petite enfance où les travailleuses ont dû faire face à la crise, notamment sans matériel adéquat. Nous aurions pu croire que François Legault, après avoir louangé sans cesse ces travailleuses et travailleurs lors de ses points de presse, allait enfin leur accorder une reconnaissance concrète. Mais hélas, il semble qu’il ne s’agisse que de relations publiques. »

Madame Kim Belley, secrétaire-trésorière du Syndicat des employés municipaux de la ville de Saguenay (CSN) et membre du comité des femmes du Conseil central, souligne également que les personnes au bas de l’échelle, évoluant souvent dans le secteur privé, ont, elles aussi, largement aidé la population à passer à travers la crise. « On ne peut plus tolérer que ces personnes exercent un travail qui leur permet à peine de joindre les deux bouts à la fin du mois. La CSN demande depuis des années au gouvernement de hausser le salaire minimum de manière à sortir pour de bon les gens de la pauvreté, principalement des femmes, faut-il le rappeler ».

Madame Nathalie Duperré, présidente Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean – FSSS-CSN et également du comité des femmes du Conseil central déclare que la pandémie a mis en évidence la nécessité d’agir pour une égalité durable « C’est dans cette période historique que nous demandons « Écoutons les femmes » et soyons protagonistes d’un changement attendu depuis trop longtemps. N’oublions pas le terme « travail invisible » ? Il regroupe aussi bien les tâches domestiques, la cuisine, la planification, l’aide aux devoirs, le soin aux enfants ou aux ainé.e.s. On estime qu’il a fortement augmenté pour les femmes durant la pandémie, notamment pour les proches aidantes. »

« Si l’égalité entre les sexes veut dire quelque chose pour François Legault, il sait ce qu’il a à faire. Les travailleuses du Québec le regardent aller attentivement », conclut Caroline Senneville.

 


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