Conférence du GRIR le 6 décembre

Le travail social n’est pas une marque de char
Organisée par le Groupe de recherche et d’intervention régionales
Jeudi 6 décembre, 9 h 30 à 10 h 45
Local P1-7010, Pavillon principal de l’UQAC
Ariane Rousseau-Dupont, travailleuse sociale et coordonnatrice en santé et services sociaux au Centre d’amitié autochtone du Saguenay
Résumé : Le travail social a participé, par le biais de l’intervention individuelle, de groupe et collective, au grand déploiement des services sociaux au Québec. Les CLSC ou les Carrefours jeunesse-emploi, par exemple, constituent des initiatives citoyennes novatrices institutionnalisées par l’État. Aujourd’hui, ces instances profitent de moins en moins à l’empowerment individuel et collectif et servent de plus en plus des intérêts corporatifs et privés. L’heure n’est plus à la décentralisation, mais à l’hospitalocentrisme et à la médicalisation des problèmes sociaux. C’est à l’intérieur de cette nouvelle gestion publique que le travail social doit affirmer son champ de compétence et son autonomie professionnelle pour tendre vers sa mission de transformation sociale qui constitue son terrain d’action. Après plus de 10 ans à œuvrer au sein des services publics, Ariane Rousseau-Dupont a choisi de quitter le navire pour mieux défendre les droits des personnes qu’elle rencontre et pour mettre de l’avant les valeurs de justice sociale, de dignité et d’humanisme au fondement de sa profession. Dans un contexte de productivité, quelle place a encore le travail social ?
Biographie : Bachelière en travail social à l’UQAC et technicienne en éducation spécialisée au Cégep du Vieux Montréal, elle a travaillé plus de 10 ans dans l’institutionnel et œuvré comme coopérante en Afrique de l’Ouest et comme intervenante communautaire au Québec. Elle est actuellement travailleuse sociale et coordonnatrice en santé et services sociaux au Centre d’amitié autochtone du Saguenay.