Communiqué de presse SEMB-SAQ / CSN

Deuxième journée de grève des employés et des employées de la SAQ
Les syndiqués et les syndiquées du Saguenay–Lac-Saint-Jean visitent le premier ministre Couillard
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
Saguenay, le 22 août 2018 – Quelque 200 personnes se sont réunies aujourd’hui à Saint-Félicien dans le cadre de la deuxième journée de grève des travailleurs et des travailleuses de la Société des alcools du Québec (SAQ). Les manifestants et les manifestantes se sont ainsi joints à un mouvement d’actions qui se déroule à travers le Québec afin d’exercer une pression sur le gouvernement pour un déblocage rapide de leur négociation.
« La SAQ s’en prend aux fondements mêmes de la convention collective en voulant diminuer le nombre de postes réguliers et la protection qui permet aux plus anciens employés et employées réguliers d’avoir des horaires de qualité, a dénoncé la présidente du SEMB-SAQ, Katia Lelièvre. De telles mesures vont contribuer à augmenter la précarité, déjà très présente dans nos rangs : les temps partiels devront attendre encore plus longtemps pour décrocher des postes réguliers. Quant aux employés et employées qui accèdent finalement à ces postes, ils devront se résigner à travailler encore les soirs et la fin de semaine. Nous avons signifié à l’employeur que nous sommes prêts à faire un bout de chemin sur certaines questions relatives à cette négociation, mais il doit laisser tomber ces demandes de recul inacceptables », a-t-elle ajouté.
Rappelons que 70 % des salariés et des salariées de la SAQ sont à temps partiel et qu’une moyenne de 12 ans est nécessaire pour obtenir un poste régulier. Sur ces employés et employées à temps partiel, entre 700 et 800 travaillent entre 0 et 10 heures par semaine durant certaines périodes de l’année. « La SAQ préfère gérer du temps partiel à la petite semaine plutôt que de stabiliser des personnes dans des postes réguliers, déplore la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP-CSN, Nathalie Arguin. Cette pratique encourage les employés et employées à démissionner après avoir reçu leur formation, faute d’heures de travail, ou à devoir se trouver un ou deux autres emplois pour arriver. Ça devient un véritable casse-tête pour ces gens-là. »
« Les libéraux veulent faire du millage en campagne électorale sur la question de la conciliation famille-travail-études. S’ils veulent être un tant soit peu crédible, qu’ils commencent par dégager les mandats qui permettront de dénouer l’impasse à la satisfaction des deux parties. Les travailleurs et les travailleuses de la SAQ au Saguenay–Lac-Saint-Jean et de partout au Québec sont très dévoués à leur travail : ils savent répondre aux clients et contribuent à donner le meilleur service qui soit. Ils sont en droit de demander plus de stabilité en emploi, et le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN) les soutiendra jusqu’au bout dans cette lutte légitime », Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean CSN.
Rappel
En juin dernier, après 16 mois de négociation, les 5500 membres du SEMB-SAQ avaient voté à 91 % pour un mandat de six jours de grève. Jusqu’à maintenant, les parties ont tenu plus d’une cinquantaine de séances de négociation.
À propos du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN)
Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN) compte près de 165 syndicats regroupant 16 600 membres, répartis dans tous les secteurs d’activités économiques.
À propos de la FEESP-CSN
La Fédération des employées et employés de services publics compte 389 syndicats affiliés représentant 55 700 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.